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UX Writing et copywriting : quelles différences ?

Peut-être qu’aucun de ces deux termes ne vous parlent contrairement à celui de rédacteur, dont vous vous dites qu’il englobe bien plus sûrement la somme des compétences de l’UX writer et du copywriter, sans avoir eu besoin de l’anglophoniser. A moins que vous ayez tort ? Décryptage.

Publié le 09 juin 2021 par Guirec Gombert

Des conseils pour un UX writing de qualité

Avant une comparaison en bonne et due forme de l’UX writer et du copywriter, commençons par dire ce qu’ils ne sont pas. Ni l’un ni l’autre ne sont donc journaliste puisqu’ils ne travaillent pas pour un organe de presse.

Le copywriter n’est pas non plus un scribe, recopiant un texte à l’infini. Bien qu’en anglais le verbe to copy signifie « copier », le nom copy peut, lui, se traduire par « papier » et l’association de copy et de writer est l’équivalent chez nous de… rédacteur, voire de rédacteur-concepteur. De quoi perdre son latin.

Copywriter, le rédacteur marketing

Vous l’avez compris : le terme copywriting est un emprunt à nos voisins d’outre-Manche. Le copywriter, ou rédacteur si vous êtes vent debout contre la réforme de l’orthographe de 1990 (« Nénufar et pourquoi pas ognon tant qu’on y est ! »), est donc un éminent représentant d’un service marketing (kikou les arc-boutés du français).

Trêve de plaisanterie, le copywriter rédige des contenus variés. Mais qu’il travaille au service communication d’un office du tourisme ou d’une régie publicitaire, son discours oriente le lecteur et vise à la réalisation d’une action : inciter à partir à Vesoul, acheter une Tesla, etc.

Le copywriter a des connaissances en marketing et communication, stratégie de contenu et SEO. Certains iront jusqu’à le qualifier de plume, maîtrisant l’art de l’écriture.

Le contenu étant devenu une part importante de la communication des entreprises, notamment pour le référencement sur Internet, le copywriter peut travailler dans de nombreux secteurs d’activité. Et rédiger de multiples formats : slogans, articles, fiches produits, etc.

Comme tous les salariés du digital, le copywriter a plusieurs casquettes. Un peu community manager, il partage ses articles sur les réseaux sociaux, il envoie également des mailings, il sait construire une stratégie de production éditoriale dans la durée, il relit les contenus des autres, il analyse les retombées de son travail (audience et trafic généré par ses contenus notamment).

Dans une logique de référencement, mais aussi parce qu’il a une bonne connaissance de ses sujets, il pense à placer des liens hypertextes renvoyant sur des articles qui accompagnent celui qu’il vient de publier. Par exemple : Outil de mesure d’audience : entre Matomo et Google Analytics, lequel choisir ?

Message d'erreur du Hffington Post

UX Writer, le copywriter ++

L’UX writer possède plus ou moins le même bagage que le copywriter. Mais si ce dernier se concentre sur la qualité de sa copie, l’UX writer cherche à comprendre pourquoi cette même copie ne se démarque pas ou pourquoi le lecteur ne va pas jusqu’au bout de la lecture. Qu’est-ce qui l’irrite et ne lui fait pas acheter le produit ? Pourquoi il ne clique pas au bon endroit dans l’interface ?

L’ UX writer écrit donc ses contenus dans le respect de l’expérience utilisateur.  Son travail doit amener à une navigation fluide et rapide. Il va à l’essentiel.

UX writer interroge les personnas
L'UX writer travaille en équipe, ici il est sur les personnas réalisés par les UX researchers.

Sa mission reste de séduire par les mots mais son travail s’insère dans un dispositif plus global. Il coopère ainsi avec des UX researchers – les psys du web qui lui décryptent les personnas – des UX designers ou encore des développeurs.

Concrètement, au sein de l’Agence LunaWeb, l’UX writer peut aussi bien écrire une plaquette commerciale pour un groupe immobilier, des articles pour une école en ostéopathie vétérinaire que du contenu pour la onepage d’une nouvelle marque de mode Dans ce dernier cas, il rédige des accroches percutantes, des mini descriptifs ainsi que les intitulés des boutons. Ailleurs, cela peut-être d’écrire un message d’erreur 404 sympa à lire pour les utilisateurs.

L’UX writer doit donc savoir écrire très, très court et, en lien avec les autres équipes, imaginer des expériences innovantes et performantes. Bien sûr, il doit faire preuve d’empathie, c’est-à-dire comprendre l’autre et ses besoins.

Idéalement, il reste créatif sans perdre en cours de route ses lecteurs. Il écrit donc moins pour lui-même que pour les utilisateurs. Et parfois, comme ici, il reprend sa casquette de copywriter pour expliquer aux autres ce qu’est aussi son travail d’UX writer. Vous avez compris ?

Rédigé par

Guirec Gombert
UX Writer (ne travaille plus chez LunaWeb)