Comprendre notre impact environnemental avec la Fresque du Climat

C’est un fait, l’éco-conception est -depuis plusieurs années maintenant- au cœur de notre vision du web. Si notre petite bande de faiseurs de web est convaincue de l’impact du numérique sur le climat*, mieux connaître le sujet de la cause humaine sur notre environnement, de façon plus fine, plus globale nous a semblé primordial.

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*3,8% selon le dernier rapport du GIEC (ou IPCC), soit autant que l’aviation civile mondiale ou encore que 2 à 3 fois l’impact environnemental de la France. Et ce chiffre est tristement voué à grossir de façon exponentielle en regard de l’augmentation de notre consommation dans le secteur du numérique qui va faire enfler ces chiffres de façon vertigineuse.

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Nous entendons tout et son contraire sur le sujet du climat. Or l’information et ce qu’elle véhicule constituent une matière fragile invitant à l’interprétation et aux raccourcis. Nous entendons et répétons parfois des énormités au sujet du dérèglement climatique, et ce chaque jour.

L’ignorance provoque un tel état de confusion qu’on s’accroche à n’importe quelle explication afin de se sentir un peu moins embarrassé. C’est pourquoi moins on a de connaissances, plus on a de certitudes. Il faut avoir beaucoup de connaissances et se sentir assez bien dans son âme pour oser envisager plusieurs hypothèses.

— Boris Cyrulnik

Il était temps de prendre un moment pour mieux appréhender ces notions de dérèglement climatique, réchauffement de la planète, fonte de la banquise, ou autre Anthropocène, si délicates à comprendre finement et donc à restituer. L’une des meilleures façons de se porter sur cette thématique, vous l’aurez deviné, c’est la fameuse Fresque du Climat imaginée par Cédric Ringenbach, expert des dérèglements climatiques et notamment ancien directeur du Shift Project.

C’est de cette façon que l’équipe UX de l’Agence a pu expérimenter ce format d’atelier en cette fin d’année.

Comment fonctionne cette Fresque du Climat ?

Sous forme d’un jeu de 42 cartes qui alimentent un atelier participatif et ludique de 3 heures environ, les participant·es sont amené·es à se confronter aux différentes causes et conséquences du dérèglement climatiques, les relier entre elles, détecter leur source originelle et la projection de leur impact sur l’humain.

Là où la Fresque du Climat (dont chaque donnée est basée sur les rapports très fiables du GIEC) se révèle être un levier de compréhension puissant, c’est qu’elle permet de facilement intégrer des notions techniques et des mécaniques complexes au demeurant. Le tout dans un temps réduit et dans un format plaisant et favorisant la mémorisation de notions clefs.

Au-delà du constat, la Fresque du Climat permet de se poser sur des pistes de réflexions quant à notre impact environnemental jusqu’à prendre des engagements si nous nous y sentons prêts. L’une des forces de cet atelier réside d’ailleurs dans sa capacité à ne pas simplement dresser un tableau angoissant, mais bien à inviter à la compréhension de ce que nous pouvons et devons aménager dans nos vies ; tout en rappelant que nous pouvons le faire à notre mesure en évitant les frustrations.

Enfin, la Fresque du Climat cherche à briser le triangle de l’inaction qui amène chacun à reporter sur l’autre la responsabilité des enjeux climatiques et une injonction à passer à l’action en premier. En bref, l’individu, les entreprises et les gouvernements seront toujours dans l’attente que l’un des deux autres commencent à bouger, puisque de leur point de vue, ce sont eux qui sont les plus à même de le faire. Vous avez tous déjà vécu ce genre de discours, si vous y repensez quelques minutes.

À propos la Fresque du Climat ?

Cette méthode imaginée en 2018 par Cédric Ringenbach est portée par une association du même nom à laquelle il a cédé les droits.

À date, 800 000 personnes ont déjà participé à une Fresque du Climat et l’association ambitionne de faire pratiquer cet atelier à chaque étudiant avant la fin de son cursus scolaire. Ces chiffres augmentent de jour en jour. Un compteur en temps réel, vous permettra de bénéficier d’une donnée plus fraîche.
Traduite dans 35 langues, la fresque traverse les frontières et rencontre un grand succès au Royaume-Uni ou au Brésil, par exemple.

Et après ?

L’expérimentation de la Fresque du Climat avec le pôle UX de LunaWeb en est passée par une formation d’animateur que j’ai suivie au préalable avec le passionnant Stéphane Kersulec, lui-même présent au tous premiers instants de la Fresque du Climat.

Demain, nous referons en interne d’autres fresques avec celles et ceux qui le souhaitent. Nous réfléchissons à la possibilité d’en faire profiter plus largement à notre réseau proche comme aux porteurs de projets auprès de qui nous intervenons.

Il nous reste à mûrir l’idée, mais il y a fort à parier que nous vous reparlerons de cet atelier que nous avons énormément apprécié sur le fond comme sa forme, très efficace.