Depuis quelques années, nous faisons tout pour être le plus en accord possible avec nos idées. Concrètement, cet engagement passe par une sensibilisation forte auprès de nos clients à la notion d’éco-conception numérique et à la meilleure façon de développer pour, et avec, eux des sites qui consomment le moins d’énergie possible.
Dans une logique « d’évangélisation », nous avons également conçu from scratch une formation pour apprendre aux entreprises et à leurs collaborateurs à devenir éco-responsable du numérique.
Fruit de nos recherches et de notre connaissance du web, cette formation permet de faire un tour d’horizon des bonnes pratiques mais aussi de fournir un cap et des méthodes pour une application concrète de ce savoir.
Nous l’avons dispensée pour la première fois auprès des équipes du CM Arkéa en 2021. A la barre, Manuel Taraud, développeur front-end, et Amélie Poirier, designeuse, ont fourni un super travail.
Pendant deux sessions de deux jours, ils sont revenus sur les notions de sobriété numérique et d’éco-conception, les objectifs visés, leur mise en œuvre dans une entreprise, le tout agrémenté d’ateliers pratiques. « Cette formation a permis de sensibiliser tous les acteurs de la chaîne de valeur d’un grand groupe à la sobriété numérique. Nous avons également pu démontrer que nous avions tous à y gagner en intégrant les valeurs fortes de l’éco-conception à nos méthodes plus classiques du design thinking » explique Amélie.
Pourquoi apprendre à devenir éco-responsable du numérique ?
Face au poids environnemental pris par le numérique, il est urgent d’agir. Même le gouvernement tente de réguler les émissions produites par ce secteur, rejetant 2 à 4 % des gaz à effet de serre au niveau mondial. Depuis le 1er janvier, trois lois « anticarbone » sont ainsi entrées en vigueur, ciblant le secteur du numérique. Certes, l’essentiel de la pollution numérique provient de la fabrication des terminaux (ordinateurs, smartphones, box, etc.) mais notre usage du web n’est pas anodin alors que 7 milliards de recherche sont effectuées quotidiennement sur Internet. Et comme chaque connexion sollicite des serveurs qu’il faut ensuite refroidir, il est facile de comprendre les conséquences de nos actes…
La sobriété numérique, les gestes simples du quotidien
Dans un premier temps, Amélie et Manuel sont donc revenus sur la notion de sobriété numérique et sa définition. À savoir une « démarche qui consiste à concevoir des services numériques plus sobres et à modérer ses usages numériques quotidiens », selon le collectif GreenIt.
Nos intervenants ont ensuite détaillé quatre piliers d’action pour tendre vers la sobriété numérique. Bonne nouvelle : cette façon d’agir en plus d’être bonne pour l’environnement permet de réaliser des économies intéressantes pour les organisations… Leur démonstration s’est poursuivie avec des exemples concrets de bonnes pratiques et ce qu’elles apportent aux entreprises qui les mettent en place.
L’éco-conception numérique pour aller plus loin
Jour 2, nos formateurs ont présenté une autre notion : l’éco-conception numérique. Celle-ci se définit comme « l’intégration des contraintes environnementales dans la conception de produits et services selon une approche globale et multicritères ».
Par exemple, dans le cas qui nous intéresse le plus à l’Agence, à savoir la création de sites web, la réduction de leur empreinte passe par l’atteinte d’un objectif nécessitant le moins de ressources possibles. Et c’est là où il faut faire preuve de pédagogie. En effet, s’il est facile d’obtenir des performances élevées (ex. un temps de réponse court) grâce à la multiplication des serveurs, ces actions ont un coût écologique et économique contre-productif.
> Apprendre les 9 étapes de l’éco-conception d’un service numérique
La formation a bien évidemment été plus dense que ce résumé et aujourd’hui, nous sommes prêts à continuer à la délivrer à d’autres structures qui souhaiteraient mieux comprendre les bénéfices de l’éco-conception.
Pour les équipes du CM Arkéa comme pour nous, en interne, elle a en tout cas été très enrichissante. « Le travail préparatoire s’est révélé extrêmement formateur pour nous et nous ne nous attendions pas à une telle densité d’informations à digérer. Mais je retiens principalement la complémentarité de notre binôme qui s’est révélée indispensable pour aborder ce sujet qui a des impacts sur tous les métiers du Web », conclut Manuel.