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La loi de Parkinson ou pourquoi une tâche s'étend à l'infini

Présentée pour la première fois en 1955 dans la revue The Economist, la loi de Parkinson explique que tout travail donné sera réalisé dans le temps qui lui est imparti. C’est vrai pour nos métiers comme ailleurs. Ainsi, si un délai a été fixé à une semaine, le collaborateur rendra sa copie dans ce laps de temps, et dans un mois si c’est le temps qui lui a été donné. Et alors, quel rapport avec l’UX design ? C’est précisément ce que nous allons détailler ici.

Publié le 25 janvier 2022 par Guirec Gombert

« Le travail s’étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement ». C’est ainsi que Cyril Northcote Parkinson a théorisé la loi qui porte son nom. Un phénomène qu’il a observé en étudiant le travail des fonctionnaires anglais. Pas toujours tendre avec ces derniers, il explique également que « c’est l’homme le plus occupé qui a le plus de temps libre ».

D’où l’importance, dans une organisation, de fixer des délais réalistes pour doper l’efficacité des salariés. À l’Agence, c’est le travail de nos chefs de projet, véritables chefs d’orchestre des différents services (UX Designers, UX Researchers, Développeurs back et front, UX Writer).

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Et d’où l’importance de bien connaître les métiers de chacun pour évaluer avec justesse les ressources disponibles et nécessaires…

Quand la multiplication des intervenants rend un projet complexe

Au-delà de la critique des bureaucrates, Parkinson montre une fine connaissance de l’humain et de ses travers. Il a ainsi inventé une autre loi, la théorie de la futilité, qui montre comment une organisation et ses membres peuvent perdre leur temps sur des points de détails.

Il compare alors la création d’un abri de vélo avec celui d’une centrale nucléaire montrant comment il est possible de perdre du temps sur des questions sans intérêt plutôt que sur l’intérêt du projet lui-même.

C’est bien souvent le cas lorsqu’interviennent de nombreux intervenants. Ils cherchent alors à montrer leur pouvoir sur des choses futiles. Quitte à complexifier ce qui aurait pu et dû se faire simplement. Nous ne citerons personne, mais cela est un biais assez fréquent parmi les clients….

Parkinson et le marketing, une vieille histoire

La loi de Parkinson a également des applications très concrètes en UX design. C’est notamment le cas dans la conversion des tâches. Ainsi, les sites de e-commerce, au sens large (Catawiki pour la vente d’oeuvre d’art, Showroomprivé pour les bijoux ou de vêtements, etc.), fonctionnent souvent sur le principe de ventes aux enchères.

Ce n’est pas anodin : en créant l’urgence, ils incitent le consommateur à acheter un bien qu’il ne trouvera plus dans quelques heures.

Veepee et d’autres peuvent également mettre en place un panier de produits assorti d’une durée de vie limitée. Le but est là encore de pousser à finaliser l’achat, en jouant sur la peur de ne plus avoir accès à des produits à bon prix.

Ou quand le marketing a intégré la notion d’échéance temporelle de Parkinson pour faire vendre. Rien de neuf mais c’est toujours efficace, à défaut d’être éthique. Mais ça c’est un autre débat !

Rédigé par

Guirec Gombert
UX Writer (ne travaille plus chez LunaWeb)