L’accessibilité web en 2019, ça veut dire quoi ?

Il y a 15 ans, nous prônions déjà l’ergonomie et l’accessibilité web, alors que les sites étaient conçus sous Dreamweaver et que les animations Flash — pas très « accessible friendly » — étaient légion sur les Internet.

Aujourd’hui, plus besoin d’expliquer ce que veut dire accessibilité web. Même s’il faut la défendre au moment des choix à arbitrer dans le design d’un site. Une petite piqûre de rappel tout de même : il s’agit ici de concevoir des interfaces utilisables par tous, y compris pour les internautes qui pâtissent de déficiences auditives, visuelles, cognitives, physiques. Une démarche résolument inclusive.

En 2019, pas grand-chose de neuf sous le soleil de l’accessibilité web. Les référentiels, comme le WCAG, restent globalement les mêmes. Les acteurs publics et privés sont davantage sensibilisés, et le conseil de leur agence web préférée est primordial pour prendre en compte les enjeux, les contraintes et les opportunités de l’accessibilité web.

Parmi les arguments phares, l’optimisation pour le référencement naturel reste le plus percutant — même si cela ne fait pas tout. Concrètement, optimiser la structure d’un site et de chacune de ses pages est un pré-requis pour que les moteurs puissent l’indexer et le proposer dans ses résultats. Ce qui facilite aussi la navigation des internautes malvoyants ou aveugles, qui surfent grâce à des lecteurs d’écran. À titre d’exemple, une image qui n’aurait pas ses champs « description » et « contenu alternatif » renseignés, ne peut être lu ou compris ni par le moteur de recherche, ni par l’internaute non voyant.

L’UX design joue aussi un rôle majeur dans l’accessibilité web : la disposition des visuels, les contrastes, les choix iconographiques ou de couleurs… sont autant d’éléments qui peuvent faciliter ou empêcher la lecture et la compréhension. Pourtant, ce sont ces arbitrages qui vont booster ou freiner les performances d’un site web, du taux de rebond au panier d’achats.

L’accessibilité web est partout : de la réflexion à la conception d’une interface web, car elle touche le visible et l’invisible. Le visible, c’est bien sûr tout ce qui peut être vu ou lu, et faire l’objet d’interactions. L’invisible englobe l’accessibilité technique, du temps de chargement à la retranscription par les lecteurs vocaux (et cela passe donc pas le développement front et back).

Pour nous, l’UX Research et la clé pour concevoir une interface accessible à tous. Car c’est bien en se rapprochant au plus près des usages et en s’immergeant dans le contexte des utilisateurs qu’il est possible de déceler le détail qui fera la différence, ou de pencher pour telle option plutôt qu’une autre.

Pour certains projets, c’est la praticité, l’utilisabilité qui prime sur l’esthétique. Pour un autre, nous avons tranché pour des boutons d’action beaucoup plus gros que les tailles standards, car nous avons constaté sur le terrain que les utilisateurs finaux — les agriculteurs — avaient de grandes mains, robustes et abimées. Il fallait donc repenser l’interface de l’application à concevoir.

En d’autres termes, l’accessibilité ne se décrète pas dans le design UX d’un site ou d’une application. Elle s’étudie, se décortique, se peaufine, pour trouver la solution la plus adaptée et la plus inclusive.