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À la (re)découverte de l’arborescence

On dit souvent que ce qui parait simple est en réalité beaucoup plus compliqué — c’est vrai dans nos métiers en général, et c’est aussi vrai pour le sujet qui nous intéresse aujourd’hui : l’arborescence.

Publié le 03 août 2021 par Marion Gibert

Lors d'un atelier d'arborescence

Bien plus qu’une organisation en râteau des contenus de votre site web, où les pages sont bien rangées par thématiques, l’arborescence est la moelle épinière des parcours utilisateurs sur votre interface. Explications !

Un condensé d’UX

En voilà un mot clair sur ce qu’il désigne ! Presque poétique, l’arborescence fait référence à la hiérarchie des informations, bien visible dans le menu de votre interface. Car elle structure les différentes pages de votre site web, tout en guidant internautes et moteurs de recherche lors de leur visite. Au-delà de son côté purement pratique, l’arborescence est un condensé d’UX, tout en ménageant le SEO — pour qu’humains et robots y trouvent leur compte.

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L’UX par le menu

Il n’est pas rare que nous soyons contactés pour peaufiner l’arborescence d’un site web. Car ce travail, a priori “les doigts dans le nez”, nécessite de se pencher sur les parcours des utilisateurs pour comprendre leur contexte, leurs aspirations, leurs freins. Un travail de fignolage essentiel pour ne pas perdre les visiteurs arrivés à bon port. Or, certaines arborescences sont trop floues ou trop denses, et ont été conçues selon une logique propre à l’annonceur. En d’autres termes, votre organisation interne n’est pas forcément accessible à ceux que vous souhaitez toucher et convaincre.

Si vous disposez d’un nombre pléthorique de pages web ou de fonctionnalités, le challenge est d’autant plus fort — car la charge mentale pourrait être trop importante pour ceux qui vous découvrent. La clé ? Penser expérience utilisateur, et parcours utilisateur, pour distiller les contenus au bon endroit, selon la progression de l’internaute sur votre interface, ou son point d’arrivée.

> Et oui, il ne faut jamais oublier d’analyser le parcours utilisateur…

Des réflexions que nous menons pour chacun de nos projets, avec des ateliers spécialement conçus pour co-construire une interface pensée pour les utilisateurs, en lien étroit avec les objectifs propres de l’interface. Parmi ces ateliers : Choose me a feature, Experience Map et le tri de cartes, sur lequel nous allons nous attarder.

atelier-conception-arborescence

Pro tip pour concevoir votre arborescence

On aurait pu écrire “il y a un atelier pour ça”, qu’il s’agisse d’ateliers inspirés de travaux menés par d’autres UX Researchers, ou de ceux façonnés maison. Celui nommé “tri de cartes” entre dans la première catégorie.

> Pour comprendre le travail d’un UX Researcher, c’est ici que ça se passe !

Le principe est simple : nous réunissons le temps d’une demi-journée notre client, et si possible les utilisateurs de l’interface. Des groupes sont ensuite constitués, pour que chacun liste les pages et contenus du site. Ils auront enfin pour mission de les organiser par familles et sous-ensembles, qu’ils pourront nommer.

Ici, nous faisons appel aux indémodables post-its, avec pour règle unique de n’indiquer qu’un contenu par feuille. Chaque groupe structure alors son arborescence idéale, qu’il pourra ensuite présenter aux autres participants pour débattre des choix proposés.

Une fois l’atelier terminé, le travail de la LunaTeam ne s’arrête pas là : nous répertorions toutes les suggestions au sein d’une matrice, pour retrouver les associations qui ont remporté (ou non) le consensus des différents groupes. En parallèle, nous préparons l’arborescence idéale, en lien avec les publics visés. Une proposition qui intègre les travaux des différents groupes, pour une version la plus UX et performante possible.

Lorsque c’est possible, nous jetons un œil du côté des metrics, pour comprendre les écueils et les points forts des interfaces existantes — avec Hotjar et Google Analytics notamment. Des outils qui nous éclairent sur les portes de sortie empruntées par les internautes, pour éviter de perdre des visiteurs captifs au moment propice où ils pourraient être convaincus. Un travail de fond, où l’arborescence a une place de choix !

Rédigé par

Marion Gibert
Responsable conseil et développement (ne travaille plus chez LunaWeb)